L'Académie Africaine de l'Eau et de l'Assainissement (AWASA) a été officiellement lancée le 16 février 2025, lors de la cérémonie d’ouverture du 22e congrès et exposition de l’AAEA. Ce lancement marque une étape importante dans l'engagement de l'AAEA à améliorer les services d'eau et d'assainissement sur le continent.
AWASA, dont le siège se trouve au centre de ressources international de la National Water and Sewerage Corporation (NWSC) à Kampala, a pour objectif de servir de centre d'excellence. Sa mission première est de renforcer les capacités des gestionnaires et des décideurs du secteur de l'eau et de l'assainissement dans toute l'Afrique. L'académie se concentre sur le développement du leadership et la gestion du changement, en intégrant les aspects scientifiques, techniques et de gouvernance pour relever les défis uniques du continent dans ce secteur.
La création de AWASA est le fruit d'une collaboration entre le gouvernement ougandais et l'AAEA. En septembre 2024, le ministre ougandais des affaires étrangères, le Général Abubakar Jeje Odongo, et le président de l'AAEA, Dr. Ing Silver Mugisha, ont signé un accord de siège pour l’établissement de l'académie en Ouganda. Ce partenariat souligne l'engagement de l'Ouganda à améliorer les services d'eau et d'assainissement et met en évidence sa position stratégique en tant que chef de file des initiatives de renforcement des capacités sur le continent.
Lors du lancement, le président de la République d’Ouganda, Son Excellence Yoweri Museveni, représenté par la troisième vice-première ministre Rukia Nakadama, a souligné le rôle essentiel de AWASA dans la réalisation de l'objectif de développement durable n° 6, qui vise à assurer la disponibilité et la gestion durable de l'eau et de l'assainissement pour tous. Il a souligné la nécessité de trouver des solutions locales, de poursuivre la recherche et de développer des compétences pour surmonter les divers défis auxquels est confronté le secteur de l'eau et de l'assainissement en Afrique.
AWASA envisage collaborer avec les centres régionaux à travers l'Afrique, en encourageant l'innovation et en partageant les meilleures pratiques pour améliorer la performance des services d'eau et d'assainissement. En se concentrant sur le leadership et la gestion du changement, l'académie aspire à transformer le secteur, en assurant un accès durable et équitable aux services d'eau et d'assainissement pour tous les Africains.
Le projet « Une ville, une station de traitement des boues de vidange » est une initiative ambitieuse visant à doter chaque commune africaine d'une infrastructure dédiée au traitement efficace des boues issues des installations sanitaires. Ce projet a été officiellement lancé lors du Forum des maires, qui s'est tenu du 16 au 20 février 2025 à Kampala, en Ouganda, dans le cadre du 22ᵉ Congrès international de l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement (AAEA).
L'objectif principal de cette initiative est d'améliorer les infrastructures d'assainissement urbain en Afrique, en garantissant que chaque ville dispose des moyens nécessaires pour traiter les boues de vidange de manière efficace et écologique. Cette démarche vise à réduire les risques sanitaires liés à la gestion inadéquate des déchets humains et à promouvoir un environnement plus sain pour les populations urbaines.
Lors du Forum, une trentaine de maires africains ont partagé leurs expériences et les initiatives déjà mises en place dans leurs communes respectives. Par exemple, le maire de Kara 3, Sami Essokudjowu PISSIYOU, a évoqué la construction d'une station de traitement des boues de vidange à Kara, réalisée grâce à la politique d'assainissement du Togo. De son côté, le maire de Kampala, Erias Lukwago, a détaillé le projet de construction de latrines dans des bidonvilles de sa commune.
Les expériences d'autres villes africaines, notamment Douala et Fokoué au Cameroun, Cotonou au Bénin et Lilongwe au Malawi, ont également été mises en avant.
La question du financement de ces projets d'assainissement a été un point central des discussions.
Les maires ont plaidé pour un renforcement des financements locaux tout en exprimant leur reconnaissance envers les partenaires internationaux pour leur soutien. Le président de l'Association Panafricaine des Acteurs de l'Assainissement, Ibra Sow, précurseur de cette initiative, a insisté sur l'importance d'accompagner les maires dans la mise en place et la gestion des stations de traitement des boues de vidange. Il a appelé à une collaboration étroite entre les autorités locales, les gouvernements nationaux et les partenaires internationaux pour relever les défis liés à l’assainissement et promouvoir un développement urbain durable.
Notons que l’initiative « Une ville, une station de traitement des boues de vidange » représente une avancée significative pour l'amélioration des conditions sanitaires en milieu urbain en Afrique.
Lors de la 22ᵉ édition du Congrès International et d’Exposition de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), tenue à Kampala du 16 au 20 février 2025, le ministre des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire, Laurent Tchagba, a mis en avant les avancées et les défis liés à la gestion de l’eau et de l’assainissement sur le continent.
Il a rappelé que la 21ᵉ édition du Congrès, organisée en 2023 à Abidjan, avait conduit à l’adoption de la Déclaration d’Abidjan. Celle-ci engageait la communauté internationale sur trois axes majeurs : reconnaître l’accès à l’eau et à l’assainissement comme un droit fondamental, garantir la disponibilité des ressources en eau en quantité et en qualité, et instaurer un mécanisme de financement pérenne pour le secteur.
Deux ans après, il a dressé un premier bilan de la mise en œuvre de ces engagements en Côte d’Ivoire. Selon lui, une stratégie intégrée a été élaborée, englobant la mobilisation des ressources en eau, l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. Cette stratégie est actuellement en phase d’exécution, avec le soutien de la Banque mondiale à travers le Programme d’Appui à la Sécurité de l’Eau et à l’Assainissement.
Ce programme vise à améliorer la gestion des ressources en eau, l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement, ainsi que le renforcement institutionnel. Une plateforme de financement est également en cours de développement pour assurer la cohérence des projets avec cette stratégie globale.
En parallèle, la Côte d’Ivoire s’est engagée à renforcer le suivi et la protection des ressources en eau en mettant en place des systèmes d’information couvrant l’ensemble des bassins versants du pays. Ceux-ci permettront de surveiller en continu la qualité et la quantité des ressources en eau. Par ailleurs, des initiatives telles que l’élaboration d’un Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Ressources en Eau et la création d’une Brigade Spéciale de Surveillance témoignent de la volonté du pays de mieux protéger ces ressources.
Concernant la coopération transfrontalière, le ministre a évoqué la mise en place des autorités de gestion des bassins hydrologiques et hydrogéologiques, notamment pour le Niger et la Volta, ainsi que les efforts en cours pour les bassins Comoé-Bia-Tanoé et le fleuve Mano.
Sur le volet financier, il a annoncé l’implémentation d’une plateforme dédiée à la mise en œuvre de la stratégie ODD-6, visant à fédérer les acteurs du secteur autour d’une vision commune. Cette initiative devrait aboutir à l’organisation d’une table ronde des bailleurs en 2025.
En conclusion, Laurent Tchagba a souligné que, malgré les progrès réalisés, les efforts de la Côte d’Ivoire et des autres pays africains restaient insuffisants face aux défis du secteur. Il a ainsi appelé à un engagement politique fort de la part des États pour intégrer la Déclaration d’Abidjan dans leurs stratégies de développement nationales.
La cérémonie d’ouverture du 22ᵉ Congrès de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA) s’est tenue ce dimanche 16 février 2025 au Speke Resort Munyonyo de Kampala. L’événement a été marqué par la présence des plus hautes autorités de l’Ouganda, des ministres africains, des partenaires au développement ainsi que de nombreux délégués venus des quatre coins de l’horizon. À cette occasion, le Directeur Exécutif de l’AAEA, Olivier Gosso, a rappelé l’importance de cette rencontre et a présenté le rôle central de l’association dans la gouvernance et l’innovation du secteur.
Il a souligné que l’AAEA, fondée en 1980 sous l’appellation d’Union Africaine des Distributeurs d’Eau (UADE), avait su évoluer pour s’adapter aux défis du continent. Rebaptisée Association Africaine de l’Eau (AAE) en 2004 lors du Congrès d’Accra, elle a pris son nom actuel en 2023 à Abidjan, affirmant ainsi son engagement à placer l’assainissement au cœur de ses priorités.
Il a affirmé qu’avec 45 ans d’expertise, l’AAEA opère aujourd’hui dans 43 pays africains et collabore avec des partenaires internationaux pour renforcer la gouvernance, améliorer la qualité des services et promouvoir des solutions innovantes.
Au cours de la dernière décennie, l’AAEA a mobilisé plus de 25 millions de dollars auprès de partenaires comme l’USAID, la Fondation Gates et d’autres institutions pour financer des programmes de renforcement des capacités, de réduction de l’eau non facturée et d’amélioration de la gestion de l’assainissement. Elle a également investi environ 2 millions de dollars dans des bourses de recherche pour favoriser l’innovation dans le secteur.
Olivier Gosso a profité de cet événement pour évoquer les ambitions stratégiques de l’AAEA pour les cinq prochaines années, notamment la création de l’Académie Africaine de l’Eau et de l’Assainissement, la mise en place d’un hub d’experts et la décentralisation des centres d’opérations avec l’ouverture de bureaux régionaux. Il a invité les membres et partenaires à poursuivre leur engagement afin de bâtir un avenir durable pour le continent.
Notons que cette cérémonie d’ouverture a été précédée par des événements précongrès à
En prélude au 22e Congrès International et Exposition qui s’ouvre ce 16 février 2025 à Kampala, Ouganda, l’AAEA a tenu son Assemblée Générale Ordinaire précédée d’une réunion du Comité de Direction. L’un des points de ces rencontres statutaires était le renouvellement des organes de l’Association. A ce titre, Dr. Ingénieur Silver Mugisha, Président de l’Association a passé le relai à Dr Blaise Moussa, Directeur Général de la Cameroon Water Corporation (CAMWATER) qui devient le nouveau Président de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement pour un mandat de deux ans.
Il faut noter aussi la nomination du nouveau président du Conseil Stratégique et Technologique, Dr. Mahmood Lutaaya, Directeur de la région de Kampala, de la NWSC Ouganda.
Nous reviendrons sur ces informations.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme EMPOWERWASH-AFRICA II, financé par la Conrad N. Hilton Foundation, l'AAEA organise une formation intensive de trois jours sur l’outil d’autoévaluation Institutional Strengthening Index (ISI).
Lancée ce14 février à Kampala, cette session réunit 15 participants issus des districts de 8 pays africains (Bénin, Côte d'Ivoire, Ouganda, Malawi, Rwanda, Éthiopie, Cameroun et Ghana). Elle se poursuivra jusqu’au 16 février, en amont du 22e Congrès de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement.
L’outil ISI est conçu pour aider les municipalités rurales à évaluer leurs performances dans la gestion des services d’eau potable et d’assainissement. Grâce à cette approche, elles pourront identifier leurs forces et faiblesses, élaborer des stratégies de renforcement institutionnel et améliorer durablement l’accès aux services essentiels pour les populations rurales.
Un pas de plus vers une gouvernance locale plus forte et des services d’eau et d’assainissement résilients en Afrique !
A quelques heures de l'ouverture du 22ᵉ Congrès International de l'Association Africaine de l'Eau et de l'Assainissement (AAEA), l'équipe présente à Kampala a tenu une réunion ce matin pour finaliser les préparatifs. Cette rencontre visait à passer en revue le programme, notamment les interventions prévues par l'AAEA au cours de l'événement.
Le congrès, qui se déroulera du 16 au 20 février 2025 au Speke Resort Convention Centre à Munyonyo, Kampala, a pour thème "Eau et assainissement pour tous : un avenir sûr pour l’Afrique". Il rassemblera environ 4 000 acteurs du secteur de l'eau et de l'assainissement, venus de diverses régions du monde pour partager des expériences, échanger des idées et collaborer sur les meilleures pratiques et politiques en vue de la croissance du secteur.
Lors de la réunion de ce matin, présidée par le Directeur Exécutif, M. Olivier Gosso, l'équipe de l'AAEA a discuté des détails logistiques, des sessions techniques et des ateliers interactifs qu’elle organise ou auxquels elle est invitée. Le programme du stand d’exposition a été également finalisé et prévoit des sessions pour présenter les activités et les résultats de l’Association.
Noter que les activités liées au congrès débutent demain 15 février avec la réunion du Comité de Direction et l’Assemblée. La matinée du dimanche 16 février sera consacrée au forum des femmes et celui des jeunes et un atelier de renforcement des capacités des journalistes. La cérémonie d’ouverture du Congrès aura quant à elle lieu dans l’après-midi du dimanche en présence du Chef de l’Etat Ougandais.
En prélude au lancement officiel de la phase II du programme EMPOWERWASH-AFRICA qui se tiendra les 29 et 30 janvier à Kigali, la délégation de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA), composée du Directeur Exécutif et du Coordonnateur du programme, a été reçue en audience par le Secrétaire permanent du Ministère des Infrastructures (MININFRA) du Rwanda. Étaient également présents à cette rencontre la Directrice Générale de l’eau et de l’assainissement, le Coordonnateur WATSAN, et le Directeur pays de Water For People Rwanda.
Les échanges ont porté sur les collaborations entre ces institutions et l'AAEA, la reprise des relations entre le Rwanda et l'Association, de même que l'état d'avancement de l'organisation de l'atelier.
Le gouvernement Rwandais, à travers le MININFRA, a exprimé un vif intérêt pour une collaboration renforcée avec l’AAEA. Cette volonté devrait se concrétiser par la signature d’un accord de partenariat visant à soutenir les initiatives dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Cette rencontre marque un pas important vers un partenariat solide et durable entre le Rwanda et l’AAEA, témoignant de leur engagement commun à relever les défis liés à l’accès à l’eau et à l’assainissement sur le continent africain.
Rejoignez-nous pour en savoir plus sur le Programme d’Affaires AAEA – Welysis
Cliquez sur le lien ci-dessous pour vous inscrire. Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion. https://us06web.zoom.us/meeting/register/nip4-wWDSa2mkhCp_xAYDA
Nous sommes heureux d'annoncer que les inscriptions pour notre prochain webinaire sur le financement du climat pour l'assainissement sont ouvertes.
Ce webinaire, co-organisé par GGGI et l'AAEA, permettra de mieux comprendre la relation entre le secteur de l'assainissement et le changement climatique ainsi que les efforts actuellement en cours en Afrique pour relever les défis interconnectés au sein de ce nexus. Il explorera également les opportunités et les défis disponibles en matière de financement climatique pour le secteur de l'assainissement.
RÉSERVEZ LA DATE !
? Mardi 4 février 2025
⌚ 10:00-11:30 am GMT
Le webinaire comprendra des présentations, une discussion de groupe et un partage d'expériences sur le lien entre le climat et l'assainissement, les stratégies et les opportunités de financement climatique pour le secteur de l'assainissement, ainsi que des solutions innovantes pour lutter contre les émissions du secteur de l'assainissement et mettre en place des systèmes d'assainissement résilients.
Inscrivez-vous dès aujourd'hui pour participer à la conversation : https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_WVr7SBxURm62k79aKgY0EQ