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Qu’est ce qu’une eau agressive et pourquoi la traite-t-on ?

Une eau agressive est une eau qui contient un excès de gaz carbonique encore appelé anhydride de carbone ou acide carbonique. Pour favoriser un état qu’équilibre afin d’éviter tout dépôt d’éléments chimiques de l’eau, la présence du gaz carbonique est indispensable.

Mais, lorsqu’il subsiste dans l’eau une quantité supérieure à celle nécessaire pour maintenir cet équilibre, l’excès, qualifié d’agressif, attaque le carbonate de calcium et engendre la corrosion des matériaux métalliques des canalisations de transport de l’eau et des réservoirs de stockage. Cette dégradation des matériaux constituant les conduites, est responsable de la diminution rapide de la durée de vie de ces ouvrages entraînant des fuites et des casses sur les réseaux de distribution.

La corrosion des équipements de distribution et de stockage induit la formation de rouille (selon le matériau intervenant dans leur fabrication) responsable d’eaux rouges, de mauvais goût et d’odeur suscitant de nombreuses plaintes de consommateurs. Le gaz carbonique agressif dans l’Eau de boisson n’étant pas à lui seul toxique aux consommateurs, les effets secondaires dont il est responsable lors des interactions entre l’eau distribuée et les conduites de transport font que son élimination est jugée parfois incontournable afin de livrer aux populations de l’Eau de qualité irréprochable.

Quels types de traitements doit-on appliquer à une eau agressive ?

Le type du traitement d’une eau agressive dépend d’autres caractéristiques physico-chimiques de l’eau, notamment, son alcalinité, sa conductivité et son potentiel hydrogène.

Par exemple, lorsqu’il s’agit d’une eau faiblement minéralisée, le traitement est choisi de manière à réduire, non seulement, le caractère agressif de l’eau, mais à rehausser sa minéralisation. Toujours suivant le taux du gaz carbonique présent dans l’eau sous traitement, un traitement physique (aération, dégazage forcé, pulvérisation etc) peut s’avérer nécessaire pour éliminer une partie du gaz carbonique avant de neutraliser le reste à l’aide d’un produit alcalin ou alcalino-terreux. Dans le cas où l’eau est naturellement minéralisée mais agressive, le traitement physique est suffisant pour la ramener à l’équilibre carbonique.

L’objectif final de ce traitement est de produire une eau proche de l’équilibre calco-carbonique, c'est-à-dire une Eau légèrement calcifiante avec un Glossary Link pH voisin de celui de son équilibre (LEROY, 1999) afin d’éviter tout phénomène de corrosion.

Que faire lorsqu’on a des doutes sur la qualité de l’eau ?

La qualité de l’eau distribuée à travers les réseaux et livrée au robinet des consommateurs constitue l’un des aspects de l’alimentation en eau potable auquel les clients sont sensibles et qui doit constituer l’une des importantes priorités des producteurs de l’eau potable et des autorités sanitaires. Les producteurs doivent alors prendre les dispositions idoines pour que l’eau livrée satisfasse non seulement aux exigences en matière des normes légales de potabilité, mais pour un suivi rigoureux de la qualité.  Mais malgré ces précautions, plusieurs phénomènes peuvent être à l’origine de l’altération de la qualité de l’Eau au cours de sa distribution, et qui échappent complètement au contrôle du producteur. Il s’agit notamment de : 

  • introduction d’eau sale dans les réseaux lors de travaux de réparation de casse, d’entretien ou de pose de nouvelles conduites
  • retour d’eau suspecte provenant des réservoirs privés mal entretenus.
  • Fuites non maîtrisées engendrant l’infiltration d’eaux souillées en cas de dépression etc…

Alors lorsqu’un consommateur doute à raison de la qualité de l’eau à son robinet, il devra prendre contact avec la société de distribution d’eau. En cas de nécessité, le service touché enverra un technicien sur place pour des investigations et échantillonnage éventuellement d’eau et les anomalies constatées seront immédiatement réparées.

L’Eau a parfois un aspect laiteux temporaire. Qu’est-ce qu'est l’aspect laiteux de l’...

L’aspect laiteux que présente l’Eau au robinet ne provient pas de l’excès de produits chimiques comme la chaux éteinte, le chlore ou le sulfate d’alumine utilisés pour traiter l’eau, ni à n’importe quelle autre substance, contrairement à ce que pensent la plupart des consommateurs.

Pour s’en convaincre, il suffit de prélever l’Eau dans un verre (blanc) et le porter à la hauteur des yeux. Le constat fait est que l’Eau s’éclaircit de bas vers le haut et donne l’apparence de bouillir à la surface. En réalité, l’aspect laiteux est dû à la présence de fines bulles d’air dans l’Eau qui dégage en remontant à la surface au prélèvement après quelques secondes, et l’Eau redevient parfaitement claire.

Quelle est la contribution des ressources non conventionnelles dans la mobilisation des re...

La majorité des ressources en eau de bonne qualité (salinité inférieure à 1.5 g/l) est déjà exploitée. Etant donné que le potentiel des ressources saumâtres dans le sud tunisien est important, il est nécessaire de passer à l’amélioration de la qualité d’eau de ces ressources en utilisant les techniques de dessalement.

Quel est l’avenir du dessalement d’eau de mer en Tunisie ?

Dans l’objectif d’éviter la surexploitation des nappes en conformité avec les exigences du développement durable, le dessalement d’eau de mer est appelé à jouer un rôle important dans l’avenir. La Tunisie a déjà lancé son premier appel d’offres pour la construction de la première station d’eau de mer de capacité finale 50000 m 3/j dans l’île touristique de Djerba. Cette station sera mise en œuvre avant été 2010 dans le cadre d’une concession.

Il est prévu aussi la réalisation avant 2012 d’une station de dessalement d’eau de mer de même capacité à Mareth pour renforcer les ressources en eau des réseaux de production d’eau potable dans la région Sud Est de la Tunisie.

D’où proviennent ces bulles d’air dans l’eau ?

Lors d’une baisse de pression ou d’une élévation de température, la solubilité de l’air dans l’eau diminue, alors de très fines bulles d’air peuvent se former dans l’Eau. Le jeu de la lumière lui donne alors cet aspect laiteux caractéristique. Ce phénomène n’a aucune influence sur la qualité intrinsèque de l’eau.

L’Eau de distribution a parfois une odeur et un goût de chlore. Le chlore est-il bien néce...

Pour assurer une bonne désinfection de l’eau et éviter une poste contamination pendant le stockage et la distribution de l’Eau Potable, des produits chimiques ayant des pouvoirs rémanents sont utilisés. C’est le cas du chlore consommé sous forme d’eau de javel, d’hypochlorite de calcium, de dioxyde de chlore ou de chlore gazeux. Il subsiste dans l’Eau du fait de son pourvoir rémanent, des produits résiduels dont le but est de neutraliser les microorganismes qui s’introduiront incidemment dans les canalisations

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La désinfection de l’eau de distribution au chlore sous n’importe quelle forme est alors une des principales mesures prises pour s’assurer qu’aucune contamination bactérienne ne puisse survenir pendant le transport dans les conduites et pour conférer à l’Eau une qualité microbiologique irréprochable.

Le taux de chlore résiduel, est de l’ordre de 0,1 à 1,2 mg/L et ces doses quoique perceptibles demeurent sans danger pour la santé du consommateur, le chlore étant totalement digéré dans l’estomac. L’odeur de médicament ressenti par les consommateurs au robinet de leur domicile est due à l’évaporation du chlore.

La Tunisie est située dans une zone semi aride, est ce que les ressources en eau sont suff...

La Tunisie dispose effectivement des ressources limitées en eau. Le potentiel hydrique est sensiblement égal à 5 milliards de m 3 par an. Les ressources mobilisables par tête d’habitant et par an est de 465 m 3 considéré largement inférieur au seuil de pauvreté fixé par l’ONU qui est de 1000 m 3.

Toutefois la Tunisie a réussi sa politique de mobilisation des ressources grâce à une stratégie de gestion intégrée bien élaborée et convenablement exécutée. Cette stratégie a permis de mobiliser plus que 90% des ressources mobilisables en 2006. Elle est basée aussi sur la gestion de la demande en eau en instaurant une culture d’économie d’eau et par le développement des ressources non conventionnelles notamment dans le Sud Tunisien.

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